Was there a ‘Gypsy Problem’ in Socialist Romania? From Suppressing ‘Nationalism’ to Recognition of a National Minority, STUDIA UBB SOCIOLOGIA, 63 (LXIII), 2, 2018, pp. Mots-clés: Roms, migration, habiter, culture matérielle, parenté, maisonnée transnationale, double ancrage. En explorant l’expérience migratoire au prisme de la culture matérielle, cette thèse propose une réflexion sur l’appropriation des espaces traversés et habités, et plus largement, sur la production du chez-soi par ces migrants Est-européens, dont les mobilités contribuent souvent à renforcer leurs ancrages locaux simultanés. Ce faisant, on voit se dessiner des maisonnées transnationales, reconfigurations familiales originales qui préservent l’interdépendance réciproque des membres du foyer dispersé, nécessaire à l’amélioration des conditions de vie en France autant qu’à la concrétisation des projets immobiliers au village. En portant une attention particulière aux interactions entre ces Roms et leur environnement matériel, ce travail montre comment ceux-ci ont développé un double ancrage entre leurs lieux d’origine et d’installation, qui leur permet de maintenir la cohérence et l’intensité des relations familiales malgré la distance.
Cette thèse analyse les liens entre expérience migratoire et investissements spatiaux au sein de familles roms roumaines établies en banlieue parisienne, à partir d’une ethnographie menée dans trois contextes spécifiques : la route et les diverses formes de circulations entre les deux pôles d’attache des migrants l’appropriation de l’habitat précaire en France et les usages des ressources urbaines la maison roumaine et les projets immobiliers, réels ou imaginaires.
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